Chroniques du conseil municipal : A chacun ses priorités.
Mercredi 30 avril 2014, 21 heures, salle du conseil, mairie de Coignières. Nous attendons monsieur le maire. Comme chaque fois, monsieur Pailleux est en retard et comme chaque fois, monsieur Pailleux ne présentera aucune excuse pour son retard. D’ailleurs, il ne prendra même pas la peine de dire bonsoir à l’assemblée des élus ni aux quelques administrés venus assister à ce conseil municipal et qui attendent son arrivée. Respect et politesse ne sont pour lui ni des priorités ni des valeurs.
21:10 à l’ordre du jour : présentation du budget 2014 - Coignières Démocratie (CD) 11 présents sur 21, Coignières pour Tous (CPT) 6 présents, le maximum. Didier Fischer s’en amuse et lance tranquillement « bientôt nous serons majoritaires ! »
Un nouveau conseiller CD arrive. Débute alors une longue, très longue soirée pendant laquelle monsieur Pailleux nous renvoie plusieurs fois au siècle dernier, dans les années 1980, même plus loin, lorsqu’il était au pensionnat. Une vraie "soirée diapos".
22:20 où en étions-nous ? Ah oui, 1986, les compensations de l’état, Chirac, Sarkozy, Hollande, les mairies ruinées… Caliméro et Kleenex sont au programme.
22:22 deux nouveaux conseillers CD arrivent. Tant pis pour eux, nous n’en sommes qu’à la diapo 20 sur les 40 de la présentation.
22:46 tout le monde a décroché, entracte ! Diapo 26 sur 40, Monsieur le maire nous parle de sa facture d’EDF. Malheur , plus de Kleenex !
23:00 ça s’accélère, ça y est, la présentation du budget touche à sa fin. Le débat va pouvoir commencer.
Questions, remarques sur le choix des priorités, réponses et non-réponses entre monsieur le Maire et les représentants de son opposition, Didier Fischer et Alain Oger.
00:00 le Conseil s’étire, chacun s’apprête à regagner ses pénates.
L’ordre du jour est épuisé, nous aussi. Il ne reste que l’incontournable point des "Questions diverses".
00:10 tout dérape, nous manquons de perdre notre maire dans un excès de fureur. Thiéry Chabas, sans avoir l’air d’y toucher, a abordé le délicat sujet de la nouvelle maison médicale en citant un article paru le jour même dans Toutes les Nouvelles. Il demande, très à propos, pourquoi il n’est pas prévu de recettes au budget pour les baux des locations que la commune devrait percevoir des futurs praticiens de ce centre médical.
Du haut de son estrade, monsieur Pailleux bout, du verbe bouillir. Il se colle à son micro et commence un violent réquisitoire contre les médecins de Coignières qui, selon son expression, veulent le beurre et l’argent du beurre, affirmant qu’il leur a fait une proposition de loyer qu’il était impossible de refuser, rageant qu’ils osent nous dévoiler la teneur de l’offre. Un vrai dérapage qui fait jaillir au grand jour toute la nature autoritaire de l’individu et qui nous laisse inoccupée une maison médicale à 1,8 million d’euros.
01:00 allez, on ferme. Nous sommes déjà le 1er mai, c’est la fête du travail et tant pis pour ceux qui n’en ont pas. D’ailleurs, pas de budget supplémentaire pour ça, ce n’est pas non plus une priorité pour le maire ni son équipe.