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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 05:41

Si sur nombre de sujets nous pouvons légitimement nous demander quelles sont les intentions réelles de la majorité, il en est au moins un qui ne laisse planer aucun doute : la communication. Au bulletin municipal s’étaient ajoutées, il y a déjà quelques années, une lettre électronique, puis une application pour smartphone. Mais voilà que depuis plusieurs semaines nous sommes passés à la vitesse supérieure : le journal vidéo et la lettre de rentrée ont fait leur apparition !

Il n’est plus une manifestation où le maire ne soit pas suivi par une caméra dont la mission est de démultiplier la bonne parole majoritaire auprès de la population rétive à se déplacer. La première fois que nous avions assisté à ce spectacle, nous pensions naïvement qu’il s’agissait d’un reportage ponctuel dans le cadre des manifestations de la communauté d’agglomération. Mais non ! Tout cela nous est destiné, nous, les Coigniériens, qui ne comprenons pas toujours que la majorité se plie en quatre pour faire notre bonheur !

Cette communication tous azimuts pose au moins deux problèmes.

Le premier est son coût non négligeable pour la commune. A l’heure où nos impôts locaux augmentent de 25%, il paraît normal d’y être sensible. L’embauche d’une attachée de cabinet (cadre A) pour s’occuper de la communication du maire a alourdi nos finances. Ensuite, l’appel à un prestataire extérieur, l’entreprise Y’VIDEOS, pour une édition mensuelle du journal vidéo et une rétrospective annuelle, représente une dépense supplémentaire au budget de près de 12 000€ !

Le second concerne les droits de l’opposition qui ne sont plus respectés. Le Code général des collectivités territoriales et la jurisprudence précisent qu’un espace doit être réservé à l’expression des conseillers n’appartenant pas à la majorité, et cela sur tous les supports de communication diffusant des informations générales. Un journal vidéo ou une lettre de rentrée qui font la promotion, pour ne pas dire la propagande, de la politique municipale entrent dans cette catégorie. Aussi sommes-nous aujourd’hui contraints de nous adresser au préfet pour qu’il fasse respecter notre droit.

Cette fièvre « communicative » de la majorité serait risible si elle ne tentait pas de masquer une absence presque totale de vision politique : l’élaboration actuelle du PLU par des élus écrasés par la tâche en est l’exemple le plus significatif.

« A défaut de donner un cap, communiquons ! » pourrait être leur devise.

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