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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 22:05

Le conseil municipal réuni le 12 avril s'est consacré en grande partie à discuter le budget 2012 de la commune. Les délibérations sont publiques mais peu courues par les Coigniériens et les comptes-rendus publiés sur le site communal sont purement factuels. Aussi, nous avons décidé de vous livrer ici le commentaire de notre groupe "Coignières Pour Tous" sur ce budget qui a été adopté par les élus de "Coignières Démocratie".

 

Monsieur le Maire, mes chers Collègues,


La réalisation et la présentation d'un budget traduit toujours l'orientation politique de l'action d'une majorité. Nous pouvons dire que vous avez dans ce domaine une certaine constance, mais vous reconnaitrez que nous aussi nous sommes constants.

 

Vous savez, et nous n'y reviendrons pas, que nous contestons depuis 2008 l'ordre de vos priorités en matière d'investissement. Il aboutit à repousser la réalisation des investissements réellement utiles aux Coigniériens en fin de mandature, alors qu'ils auraient pu être réalisés en début.


Cela a aussi une autre conséquence, technique  celle-là : votre budget est difficile à lire dans la mesure où la pratique du provisionnement fait place chaque année à d'importants restes à réaliser. On pourrait même affirmer que quand, sur un total de dépenses d'investissement de 12.488.574 €, plus de 8.400.000 € sont des restes à réaliser, le budget que vous présentez est à la limite de la sincérité. Mais passons…


1.    Nous nous félicitons qu'enfin pour le gymnase vous ayez pris la mesure du problème et nous acceptons bien volontiers la proposition que vous faites de doubler la structure actuelle, même si cette opération s'avère plus coûteuse que la rénovation initiale. En cela d'ailleurs, vous nous rejoignez puisque nous avions toujours signalé la faiblesse des sommes que vous aviez l'intention de consacrer à sa rénovation-restructuration. Maintenant, avec deux équipements, il faudra toutefois veiller aux coûts de fonctionnement.

Pour le terrain de football synthétique du stade Daudet, il vous aura fallu du temps pour réaliser qu'il était urgent d'agir. Ce terrain est à la fois vétuste et dangereux. Reste à espérer que nous n'ayons que le revêtement à changer. Sinon l'addition de 500.000 € s'alourdirait au moins de 300.000 €, s'il fallait aussi reprendre le soubassement. Je vous signale qu'il existe un dispositif de la région Ile-de-France pour aider à la réalisation de terrain de pratique sportive de grand jeu en synthétique. Je vous conseille de faire rapidement une demande auprès des services de la région afin d'alléger la facture pour la commune.


2.    Vous nous annoncez à 5,5 millions d'euros, le coût de la nouvelle mairie. Il est aisé de contester une telle prévision. En effet, c'est le coût de la construction du bâtiment proprement dit, mais il ne comprend pas :

  • Les 380.000 € ( ?) du pavillon de l'avenue du Bois pour reloger le directeur de l'école Bouvet au frais de la commune. Il n'y avait d'ailleurs pas dans ce domaine une obligation légale puisque les instituteurs qui ne sont pas ou plus logés par les communes perçoivent une indemnité d'environ 290 € par mois. Il s'agit de l'Indemnité représentative de logement (IRL) prévue par le Code de l'Education (art. R212-7)
     
  • Le coût de la remise en état du bâtiment Marlain, rue des Louveries, qui abrite temporairement les services techniques
     
  • Un loyer de 10.000 € par mois sur au moins 18 mois, soit 180.000 €
     
  • A cela, il faudra peut-être ajouter d'éventuels dépassements… Nous serons au final beaucoup plus près des 6,5 millions euros que des 5,5 millions que vous annoncez !

3.    Nous constatons qu'aucune mesure dans ce budget ne concerne le commerce de proximité dont vous déploriez récemment dans un courrier aux Coigniériens la disparition. En revanche, l'APDEC (donc les entreprises des zones d'activités qui ont contribué à affaiblir ce petit commerce) est subventionnée. S'il n'est pas question pour nous de remettre en cause une politique qui vise à rendre économiquement attractive notre commune tout en permettant de maintenir une imposition basse, nous demandons qu'un équilibre soit trouvé. Il n'est pas impossible de penser qu'une aide puisse être mise en place en direction du commerce de proximité de centre-ville, une forme de redistribution solidaire. Cela est de la compétence de la commune. Par exemple, le centre commercial " Le Village " pourrait faire l'objet d'une intervention municipale : rachat par la municipalité de locaux commerciaux et relance de l'activité. Cela se fait dans nombre de communes, et pas seulement rurales. C'est ce qu'attendent au moins une partie des Coigniériens. La boulangerie-pâtisserie, outre la fourniture de pains et de gâteaux de qualité, avait permis de redonner un peu de vie au cœur de notre ville. Elle était devenue un lieu de rencontre, voire de brassage social. Ce dont nous manquons à Coignières.

4.    En matière de transport, vous avez aussi définitivement abandonné votre promesse de 2008 de réaliser une liaison en direction des écoles pour les enfants dont les familles vivent dans les quartiers excentrés de la ville. Vous n'envisagez même plus de mettre en place un pedibus pour accompagner les enfants sur le chemin de l'école. Cet investissement serait pourtant d'une extrême modestie (une signalétique et quelques gilets fluorescents) puisqu'il repose pour l'essentiel sur des parents volontaires. Si l'imagination vous manque dans ce domaine, il suffit de prendre exemple sur ce qu'a été fait au Mesnil-Saint-Denis. Monsieur Créno, le maire, se fera sûrement un plaisir de vous informer.

5.    Nous vous remercions enfin d'avoir bien voulu répondre à nos questions au sujet du compte financier qui était à l'ordre du jour du précédent conseil municipal. Pour tout vous dire, nous ne sommes pas convaincus par le détail des comptes que vous nous fournissez. Vous n'avez individualisé que les vœux aux personnalités : 24.870 €. Comme il existe entre vous et nous un désaccord sur ce prix, nous demandons à voir le devis, ainsi que la facture de l'entreprise Lars Traiteur.


Vous ne dites rien sur le coût de la cérémonie des vœux au personnel dont vous faites très souvent une tribune politique contre votre opposition.


Rien non plus sur votre cérémonie de la légion d'honneur, qui a réuni de très nombreuses personnalités, et qui a été facturée sur le budget communal. Madame Gorgibus, votre première adjointe, nous avait indiqué en conseil municipal que cet événement avait participé au dépassement des dépenses de plus de 22.000 € sur le compte 6232 "Fêtes et cérémonies".

 

Nous constatons pour finir qu'au budget 2012, vous n'envisagez pas de faire des économies réelles sur ce compte puisque vous proposez de l'augmenter de 20.000 € par rapport au budget primitif de 2011 (227.795 € au BP 2011, 247.770 € au BP 2012). Vous entérinez donc, à peu de chose près, le dépassement de 22.000 € de l'année 2011 que vous nous aviez présenté comme exceptionnel lors du vote sur le compte administratif. Prévoir au budget 2012 les cérémonies d'inauguration de la mairie et de la deuxième tranche du centre des loisirs, ne doit pas empêcher dans une situation de crise de montrer l'exemple et de faire quelques efforts d'économies : un peu moins de foie gras et de champagne, un peu plus de cacahuètes et de crémant !

 

Vous comprendrez que pour toutes ces raisons, notre groupe ne peut voter ce budget 2012.

 

Didier Fischer


7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 18:29

Nous venons de recevoir un courrier de Monsieur le Maire de Coignières nous demandant de bien vouloir prendre la direction du centre commercial « Le Village » pour faire nos courses. Le plus remarquable dans ce papier, outre la culpabilisation de nos concitoyens, c’est qu’il n’y ait aucune proposition de faite pour tenter d’améliorer la situation.

 

Rideau

De la part d’une municipalité qui depuis plus de vingt-cinq ans a mené une politique systématique de développement des zones d’activités périphériques sans apporter le moindre soutie n au commerce de proximité, cette injonction est stupéfiante de mauvaise foi. Il serait temps, en effet, de se préoccuper de l’utilité sociale de ces commerces de centre-ville.

 

Notre groupe n’a cessé d’attirer l’attention sur la nécessité de s’occuper de ce petit centre commercial. Le Maire, à plusieurs reprises, a considéré qu’on ne pouvait rien faire puisque cet équipement est privé et surtout pas une signalétique pour en indiquer l'accès. Avec ce courrier, il ne fait que confirmer la position qu’il a toujours affichée : cultiver l’impuissance 

 

Et pourtant, avec un peu de volonté politique, on pourrait faire ce que maintes municipalités ont fait un peu partout en France, et plus particulièrement dans le monde rural : racheter les locaux et relancer l’activité. Si la boulangerie-pâtisserie est à vendre, qu’attend-on pour agir ? Le coût n’est pas exorbitant pour une commune qui peut investir près de 7 millions d’euros dans une nouvelle mairie !

 

Si vous n'avez pas encore lu le tract en question, faites-le, vous y trouverez un magnifique lapsus "..., faute d'une fréquentation  insuffisante ..." qui aurait du être rédigé "... , faute d'une fréquentation suffisante ..." ou "..., à cause d'une fréquentation insuffisante ...". 

 

22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 19:41

Au sommaire de ce numéro de février 2012

 

L'éditorial - Didier Fischer vous présente ce nouveau numéro

 

Dossiers :

  • Le silo, une affaire que nous suivons de près : les locataires du  parking couvert de la résidence des Acacias, dont le manque d'entretien, l'absence de sécurisation et les dégradations incessantes n'ont fait qu'aggraver l'état, ont reçu l'injonction de vider les lieux de la part de France Habitations. Pour en faire quoi ?
  • Le grand show. Crise ou pas, notre maire tient à sa "vitrine" et persiste à régaler les notables aux frais du contribuable. Pour le Coigniérien moyen, une carte de voeux suffit !
  • Les bébés à la rue ? Nous nous étions émus de l'insuffisance de places en crêche. Un projet intercommunal (Maurepas-Coignières) redonnait un petit espoir de places supplémentaires. Las, le projet est à l'eau, Maurepas a jeté l'éponge ...
  • Transports scolaires : le collège de la Mare aux Saules respire ! Le coût rédhibitoire du transport pour les collégiens Maurepasiens du collège de Coignières n'est plus qu'un mauvais souvenir. Après le report d'un an de l'application du nouveau tarif, une solution est à l'étude entre le STIF et la CASQY pour aménager une desserte accessible aux abonnements Imagin'Air.

 

 

Téléchargez ce numéro

Published by Coignières Pour Tous - dans 4 pages
9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 21:09

 

L’année 2012 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Nous subissons une des crises économiques et financières les plus graves de notre histoire. La précarité et le chômage touchent nombre de nos concitoyens qui n’ont souvent plus que le choix entre se nourrir ou se soigner. Notre commune n’est évidemment pas épargnée avec un taux de chômage qui dépasse les 10% de la population active au moment même où le coût de la vie est en forte augmentation : TVA, prix de l’énergie, cotisations des mutuelles de santé, poursuite du déremboursement de nombreux médicaments, billets de train… La liste est longue de ces atteintes au pouvoir d’achat des ménages, sans parler de la dernière trouvaille du gouvernement : la TVA « sociale », qui pourrait d’ici quelques mois venir encore alourdir nos dépenses. Il est clair que depuis 2008, dans les efforts à fournir pour faire face à une situation exceptionnelle, tous les Français ne sont pas logés à la même enseigne. Certains bénéficient de nombreuses niches fiscales et ont pu profiter au maximum des dispositions de la loi TEPA - dont le célèbre bouclier fiscal - adoptée au début du quinquennat, tandis qu’une majorité se serre la ceinture et a de plus en plus de difficulté à boucler les fins de mois. « Selon que vous serez puissants ou misérables… », vous connaissez la suite. S’il n’est pas interdit d’espérer un changement profond de politique à l’issue des élections présidentielles et législatives, il n’est pas question pour nous de donner une consigne de vote. Le spectre politique est suffisamment large pour que chacun puisse faire son choix en conscience et en toute liberté.

 

Par-delà la séquence électorale, nous poursuivrons notre travail quotidien à vos côtés et au sein du conseil municipal. Nous aurons toujours à cœur de répondre à vos sollicitations et de faire des propositions constructives pour assurer l’avenir de notre commune tout en défendant les intérêts de ses habitants. Notre journal trimestriel et ce blog témoignent de ces initiatives constructives. Nous ne nous sommes jamais enfermés, comme il aurait été facile de le faire, dans la critique stérile des réalisations de la majorité. Au contraire, nous saluons celles qui à nos yeux méritent de l’être et nous faisons des propositions sur les points qui ne recueillent pas notre accord. Personne n’ignore l’action déterminante qu’a été la nôtre dans la décision de sauver notre maison médicale.  La pétition, que vous avez été près d’un millier à signer, a permis l’intervention municipale, contestée jusque-là par le maire. En revanche, nous ne partageons pas la priorité que représente pour la majorité municipale la construction de cette nouvelle mairie. Elle est trop coûteuse à notre goût et se fait au détriment d’autres investissements plus utiles pour les Coigniériens. Nous avons proposé en début de mandat d’inverser l’ordre des priorités. Nous nous sommes heurtés à une fin de non recevoir ; le maire a préféré différer la rénovation du gymnase, ainsi que la réalisation de la deuxième tranche du centre de loisirs, et ne veut toujours pas investir dans la réfection du terrain de football synthétique devenu dangereux pour la pratique sportive. Sur la question de l’intercommunalité, nous regrettons que la majorité refuse tout débat public. C’est pourtant bien dans ce cadre que se jouera l’avenir de notre commune à partir de 2014. Enfin, l’existence du collège de La Mare aux Saules est menacée si nous ne trouvons pas un moyen de limiter l’augmentation du prix du transport pour les familles habitant à l’intérieur d’un périmètre de trois kilomètres à partir de l’établissement. Aujourd’hui, ce sont le maire de Maurepas Georges Mougeot, le conseiller régional Didier Fischer, le conseiller général Ismaïla Wane et les associations de parents d’élèves qui se démènent avec le STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France) pour trouver une solution, pendant que le maire de Coignières est aux abonnés absents !

 

L’année 2012 sera pour notre association, une année studieuse. Sans refaire l’histoire de Coignières, ni a fortiori celle du monde, nous commencerons à travailler sur le projet que nous vous proposerons pour les élections municipales de mars 2014. Ces douze mois ne seront pas de trop pour élaborer nos grandes orientations. Nous souhaitons adopter une méthode participative et nous vous solliciterons dans le cadre d’ateliers de réflexion pour recueillir vos idées, vos propositions, en fonction de thématiques précises. Quelques principes pourront guider cette démarche : repenser le périmètre et la qualité de nos activités économiques, mettre en place un véritable plan de déplacement et de transport en commun, mieux prendre en compte les grandes disparités sociales, protéger nos espaces naturels et veiller à assurer à chacun tranquillité et sécurité. Si nous comptons sur votre participation, vous pouvez compter sur notre engagement et notre détermination au service de notre commune.

 

En dépit d’un climat social et politique plutôt morose, nous vous souhaitons à toutes et tous une très belle année 2012. Qu’elle vous apporte bonheur et santé et qu’elle permette la réalisation de vos projets, tant personnels que professionnels. Qu’elle soit aussi, pour notre commune, une année utile au débat démocratique.

2012CPT

3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 11:21

Le feuilleton de l’intercommunalité, à côté duquel le célèbre « Dallas et son univers impitoyable » est de la roupie de sansonnet, se poursuit. Le rejet par la CDCI de l’amendement déposé par Coignières demandant son rattachement à la communauté de communes Cœur d’Yvelines-Canton de Monfort marque peut-être un coup d’arrêt aux propositions incongrues d’une majorité qui ne sait plus à quelle communauté de communes se vouer.


Compte tenu des tractations de couloirs, des petits arrangements entre amis et conscients de la forte hostilité des communes rurales au projet élaboré unilatéralement par notre maire, nous n’étions pas très optimistes sur l’issue du vote de la CDCI. Aussi notre groupe se félicite-t-il que dans sa sagesse la CDCI ait refusé de dévoyer le sens même de l’intercommunalité en rattachant Coignières à un territoire qui n’est pas son bassin de vie. Car comme nous avons eu l’occasion de l’exprimer sur ce blog, dans la presse et à la télévision, hors exceptions, qui d’entre nous dans le cadre de ses activités quotidiennes se rend régulièrement à Monfort-L’Amaury ou à Beynes ?


Notre argumentation a donc été entendue. La raison a fini par l’emporter sur la tactique politicienne, mais cela ne veut pas dire que la page soit définitivement tournée. Il s’agit aujourd’hui d’un retour à la case départ, c’est-à-dire à un mariage Coignières-Maurepas. Nul doute, que notre maire se présentera en victime expiatoire sur l’autel de l’intercommunalité. Pourtant le schéma qui semble aujourd’hui se dessiner ne peut entièrement lui déplaire, puisqu’il s’agit bien d’une coopération à minima, comme il le souhaitait, à moins que de part et d’autre une volonté nouvelle ne naisse.


Dans l’intérêt général, notre groupe est prêt à s’y employer. Renforcer nos liens avec notre voisin, dans le cadre d’une tradition de coopération qui existe déjà, ne peut que profiter aux Coigniériens. Par le truchement de syndicats intercommunaux, nos communes ne gèrent-elles pas déjà ensemble un certain nombre de services : de l’assainissement à la déchetterie, en passant par un projet de crèche, sans oublier aussi une carte scolaire qui permet de maintenir l’existence du collège de La Mare-aux-Saules grâce à un apport d’élèves en provenance de Maurepas ?


Ce n’est certes pas l’intercommunalité dont nous rêvions et qui, faute de volonté politique, n’a pu se réaliser. Il est donc temps d’en tirer les conséquences et de travailler à la construction d’un projet qui ait du sens.  Il pourrait s’articuler autour de l’amélioration des transports en commun, la mutualisation des équipements culturels et sportifs, le renforcement de la prise en compte du développement durable. La vie quotidienne de nos concitoyens pourrait ainsi s’en trouver considérablement améliorée. Nous vous proposerons prochainement de venir en débattre avec nous.

 

Pour en savoir plus sur le schéma départemental, le site de la préfecture