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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 12:00

Baillon.pngDans un billet pour le moins cocasse, publié dans le dernier numéro du journal municipal, Madame Gorgibus demande à l’opposition de ne pas s’opposer, de ne mettre l’accent dans sa communication que sur ce qui va bien et fait consensus. Elle va jusqu’à formuler le vœu d’un travail partenarial entre la majorité et la minorité dans l’intérêt des Coigniériens. Elle fait juste semblant d’oublier qu’un partenariat implique une relation d’égalité entre partenaires, ce qui n’est malheureusement pas le cas ici puisque nous sommes systématiquement tenus à l’écart de toute préparation aux décisions. L’information que nous avons est celle que la majorité veut bien nous donner ou celle que nous pouvons obtenir par d’autres voies.

 

Dans son propos, elle en appelle aussi à la loi pour laisser entendre que nous ne la respectons pas. Quelle compétence a-t-elle pour en juger ? Aucune. Seul un tribunal peut le faire. Nous attendons donc avec impatience qu’elle saisisse l’instance juridique compétente.  Cela pourrait d’ailleurs s’avérer particulièrement intéressant puisque le responsable de cette publication n’est autre que le maire de la commune ! Nous pourrions nous interroger à notre tour sur le caractère légal de l’expression de Madame Gorgibus dans le journal municipal. En effet, la page dite « tribune libre » permet l’expression des différents groupes politiques de la minorité et de la majorité qui doivent être identifiés comme tels dans cet espace. Elle devrait donc signer ses interventions au nom de son groupe « Coignières-Démocratie » et non en sa qualité de Première adjointe. De la même manière, lors de la parution de la première lettre électronique, nous avons été obligés de saisir le sous-préfet pour que nos droits soient respectés puisque le caractère de cette publication n’était pas neutre ou strictement informatif, tout en privant l’opposition d’espace d’expression. A la suite de la réponse du représentant de l’Etat, la majorité a dû infléchir sa ligne éditoriale dans les numéros suivants et se cantonner à de l’information factuelle.

 

Venons-en pour finir au procès en irresponsabilité qui nous est intenté. C’est un classique de toute majorité à l’égard de la minorité. Seule la majorité se croît investie de l’intérêt général. Toutes critiques ou initiatives entreprises par la minorité sont perçues par la majorité comme autant d’atteintes à ce principe. Expliquer le choix du préfet à propos de l’intercommunalité est-il une atteinte à l’intérêt des Coigniériens ? Constater que la qualité du revêtement synthétique du Stade Daudet est moyenne et risque de nécessiter une reprise dans les dix ans qui viennent est-il une atteinte à l’intérêt des Coigniériens ? Enfin, dénoncer la manière dont le maire a géré le dossier de la maison médicale au risque aujourd’hui de voir partir nombre de médecins est-il une atteinte à l’intérêt des Coigniériens ? Evidemment, non ! Nous pouvons néanmoins comprendre que certaines vérités ne fassent pas plaisir à la majorité.

 

L’irresponsabilité n’est évidemment pas là où notre Première adjointe souhaiterait qu’elle se trouve ! Nous sommes au contraire toujours intervenus dans l’intérêt de tous les Coigniériens, et c’est bien pour cela que nous utiliserons jusqu’au dernier jour la possibilité de nous exprimer dans le bulletin municipal. Si les urnes, en mars 2014, n’étaient pas favorables à la majorité actuelle, qui peut croire qu’elle s’appliquera les préceptes qu’elle veut aujourd’hui nous imposer ? Personne !

 

C’est bien pour cela que nous avons plus qu’un petit doute sur la bonne foi de propos trop politiciens pour être honnêtes. Oui, Madame Gorgibus, vous avez raison, Coignières mérite mieux !  

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